Un grand homme
Nouvelle écrite par Christian CUSSET dans le style Science-fiction
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Mon nom est Jarvik, Axel Jarvik. Cela ne vous dit sans doute pas grand chose. En fait, je dirige lInstitut Madern de Robotique et de Recherche Appliquée en Intelligence
Artificielle depuis plus de vingt ans. Tout ce qui est sortit dimportant en cybernétique un jour ou lautre vient de chez nous. Bien sûr, pour le plus grand nombre,
les robots font tellement partie de notre vie que nous oublions presque quils nont pas toujours existé et qu'ils furent une vraie révolution culturelle. Ils ont
envahi tous les secteurs de production, les transports et ont ne voit pas bien comment on pourrait sen passer dans les écoles ou les blocs opératoires. Partout,
ils sont devenus une présence familière et rassurante.
Ce qui suit sest passé il y a près de trente ans. Pourtant moins dune dizaine de personnes dans le monde sont au courant de cette histoire.
Comme dhabitude, jétais en retard. Le calme anormal de la rue, envahie par de longues limousines noires, les groupes épars de correspondants des médias désuvrés et
les échos solennels assourdis dun orateur me confirmèrent que la cérémonie avait débuté. Javalais la dizaine de marches en courant, traversais le porche, ralentissais
avant de pénétrer dans le hall, à la fois pour calmer ma respiration et me faire le plus discret possible. Il y avait foule et toute la salle daudience pourtant vaste
était pleine et débordait par les doubles portes restées ouvertes. Je marquais une nouvelle pause, bloqué par un mur de dos endimanchés, avant de me frayer patiemment
un chemin tortueux vers lintérieur, indifférent aux regards réprobateurs.
Kaminski parlait. Il parlait du ton convenant à un hommage funèbre, lentement, la voix un rien brisée, sa petite silhouette dominant à peine grâce à lestrade,
lassemblée silencieuse. Il avait dû commencer son éloge au stade de la primaire car il en était seulement aux premières années duniversité. Au premier rang
je reconnus Jack Kent de lInstitut, Phil Coma et son éternelle assistante Jude. Stein et Descot de lInstitut étaient bien sûr là, figés et recueillis. Dautres
visages sur lesquels je ne pouvais mettre un nom métaient familiers pour les avoir croisés dans les couloirs des labos et des centres dessai. Certains étaient des
politiques ou des hauts fonctionnaires de lindustrie, dautres des militaires ou des agents gouvernementaux. Plus loin se seraient les silhouettes moins connues de
collaborateurs, damis, de simples connaissances et sans doute de nombreux curieux attirés par lenvergure médiatique du défunt. Mais, pas de famille; dailleurs
je ne lui en connaissais pas.
Javais fini par me tailler une place convenable, suffisamment proche de lautel mais pas trop. Je prenais une pose attristée et raidie dans mon costume et, bercé
par le panégyrique qui se poursuivait, je laissais errer mes pensées.
Devant moi, à quelques mètres, le cercueil noir et poli, recouvert dune simple couronne
dillets blancs, semblait écouter le long monologue. Théo Madern. En fait, je nai jamais su ce quavaient été les cérémonies funéraires de Newton ou dEinsten,
mais elles furent très certainement aussi banales et absurdes. Comment résumer une telle vie en quelques minutes, comment décrire une telle personnalité en quelques mots,
un tel génie par quelques formules. Une enfance dans une petite ville du Connecticut dont on ne sait pas grand chose, un père ouvrier dans la métallurgie, une mère
secrétaire. Des études sans histoire dans un collège du comté puis luniversité. Tout de suite Madern sintéresse à linformatique et à la cybernétique. Il est reçu
brillamment et si je me souviens bien entre au SIB-Institut, ce qui nest pas une promotion mais lui laisse du temps pour ses recherches. Car il cherche, et ceux qui
lont croisé alors lui connaissent peu dautres activités. Je me souviens avoir parcouru ses premiers travaux où filtraient une maîtrise et une intuition étonnante à
posteriori. Dans ces vieux articles passés souvent inaperçus il aborde les bases de linformatique quantique lorsque ses contemporains en sont encore à améliorer
lintégration des puces classiques et la perfection de ses algorithmes échappe alors aux meilleurs spécialistes. Daprès ce que jen sais il y reste cinq ou six ans
puis on le perd de vue, ce qui bien sûr ninquiète personne. Je crois quil voyage. Il ma parlé de lEurope, de l'Inde, de la Russie et du Japon mais il était
toujours difficile de faire la part des choses avec Théo. Il réapparaît aussi bizarrement quelques années plus tard comme chef de projet chez IBN, doù il démissionne
rapidement. Là, il crée son propre centre de recherche sur la côte ouest, publie peu, fait quelques apparitions discrètes dans des congrès. Quelques mois plus tard sans
tambour ni trompette, il sort son prototype Daniel qui révolutionne tout ce qui avait été fait en intelligence artificielle depuis cinquante ans. Je me souviens de
lincrédulité et de la fascination générales lorsquil sest mis à interviewer son robot en direct devant lAmérique et le monde. Ce jour là on tous pressenti que
quelque chose avait changé pour lhumanité comme lors de la découverte du feu ou de linvention de lécriture. Après avoir défié les lois physiques et violé les
secrets de la biologie, après sêtre approprié la connaissance et le pouvoir de tout faire et de tout détruire, lhomme avait accompli le dernier blasphème et
créé le robot à son image.
Le discours était terminé et la foule sanima légèrement. Maltusi, le ministre de la recherche savança et à son tour fit léloge du disparu, de son uvre, de
la marque indélébile quil laissait dans lhistoire et prononça toutes les bonnes paroles dusage. Un aumônier dont je ne sais quelle église lui succéda et insista sur ses
qualités humaines et le vide quil laissait parmi ceux qui lavaient aimé. Mais qui avait bien pu aimer Théo ? Cétait un type attachant, toujours poli et patient.
Il émanait de sa personne une aisance, une sérénité qui fascinaient. Mais je ne lui connaissais pas dami intime, pas de femme ni denfant et en définitive jétais
sans doute son ami le plus proche Oui, effectivement il allait me manquer et diablement.
La foule commençait à évacuer la salle et le brouhaha des commentaires avait remplacé le silence recueilli de la cérémonie. Les collègues du centre sapprochaient
progressivement: Luc de la motorisation et Phil de lénergie. Je serrais quelques mains et échangeais les propos sobres habituels. Hélène se fraya un chemin
vers moi en me faisant signe:
Contente de te voir. Il y a un monde !
Cela tétonne ?
Non bien sûr, pas plus que les huiles. Mais tout de même, il était si discret, je crois quil naurait pas aimé cette foule.
Il naimait que son travail. La musique aussi.
Dis-donc vous étiez très liés, tu es un peu orphelin maintenant !
Nous le sommes tous aujourdhui.
Bien sûr, mais le Centre continuera de fonctionner, les usines tourneront. Tous les gens quil a formés sont toujours là et très compétents, tu sais.
Oui bien sûr. Mais tout de même, rien ne sera plus comme avant. Je me demandais si elle avait senti ma gorge se serrer.
Viens, passons par le fond, nous serons plus vite dehors.
Hélène était bien plus récente au Centre de recherche. Fille simple, énergique, passionnée par son job dans la section de micro-mécanique. Plutôt mignonne aussi et
javais besoin de parler.
Je toffre un verre, ça te dit ?
Daccord mais rapide je dois repasser au labo.
Toujours la même, boulot, boulot. Moi je ne me sentais pas pressé ; on verrait demain. Elle mentraîna par un accès effectivement dégagée.
De quoi est-il mort au juste ?
Max ma parlé dune crise cardiaque. Je ne le savais pas malade. En y repensant, je ne me rappelle même pas lavoir entendu se plaindre. Comme quoi.
Avec la vie quil menait cela tétonne ?
La vie qu'il menait ? Il ne fumait pas, ne buvait que rarement. Il travaillait beaucoup oui, mais je ne lai jamais connu stressé ou surmené.
Dehors, le ciel gris et la fine pluie qui estompait les murs de béton et vernissait les trottoirs finirent de me saper le moral. Jajustais mon blouson et pris
Hélène par le bras pour descendre les derniers escaliers.
Nous allions traverser la rue quand trois hommes en imperméable gris foncé savancèrent de je ne sais où et nous barrèrent le passage. Le plus petit qui paraissait avoir
lautorité du chef me tendit une carte dallure officielle.
Monsieur Jarvic, pourrions nous vous parler un instant ?
A quel sujet ?
Personnel monsieur Jarvic. Et important.
Bien, je vous écoute.
Je crains que ce ne soit lendroit. Pourriez-vous nous accompagner à nos bureaux.
Maintenant ? Je suis occupé et je ne suis pas seul.
Sil vous plaît Monsieur Jarvic, permettez-moi dinsister. Cest vraiment très important.
Mais enfin cest à quel sujet ?
Je ne peux vous en dire plus.
Après une courte hésitation le type ajouta :
Disons que cest en rapport avec le décès de monsieur Madern
De monsieur Madern ? Un peu étonné, je cédais. Bon daccord. Madame est invitée ? dis-je en désignant ma collègue.
Désolé ce ne sera pas possible. Cela vous concerne seul.
De plus en plus intrigué, jembrassais machinalement Hélène, lui promettant de la rappeler dans la soirée.
A la suite de mon escorte, je montais dans un monospace garé à proximité. Aucun mot ne fut échangé durant le trajet qui dura une vingtaine de minutes. Je contemplais
machinalement lagitation des rues encombrées tandis quune sourde inquiétude sinsinuait en moi. Quelle était cette histoire ? Il sagissait manifestement de fédéraux.
Mais quel était le problème ? La mort de Théo nétait-elle pas naturelle ? Me soupçonnait-on ? Malgré moi je repassais en mémoire mon emploi du temps de la veille.
Ma foi, je ne disposais pas dun alibi solide pour toute la journée. Non tout cela ne rimait à rien : Théo était mort dun problème cardiaque. Sil y avait eu meurtre
ou tout au moins mort suspecte, une autopsie aurait été faite et les funérailles nauraient pu être aussi rapides.
Je me détendis. Non il sagissait de la boite. Après tout jétais son plus proche collaborateur. Beaucoup de programmes étaient classés secret. Javais lhabitude des
surveillances, des codes daccès aux labos, des gardes de sécurité.
La voiture sarrêta enfin devant un bâtiment terne dallure officielle. Je quittais le véhicule et me laissais conduire au quatrième étage où, après plusieurs sas
gardés, jentrais dans une salle de réunion. Trois ou quatre hommes et une femme se levèrent pour me saluer. Le plus âgé, la soixantaine, costume sombre et cheveux
grisonnants me tendit une main ouverte :
Veuillez excuser cette invitation un peu insistante monsieur Jarvic, mais nous avons un problème et vous pouvez peut-être nous aider. Il se retourna vers les autres
personnes. Je vous présente Nick Norovic et Walt Matesi des Services Spéciaux : madame Stone est du Département dEtat et voici le colonel Paulus. Je suis Victor
Mashiura. Je vous en prie asseyez-vous.
Je masseyais sur la première chaise à ma portée, un peu impressionné, vite imité par tous ces inquiétants personnages. Celui qui sappelait Mashiura reprit :
Je vous rassure tout de suite, aucune charge ne pèse sur vous. Notre souci est autre. Disons que nous avons besoin de votre témoignage et aussi de votre avis dexpert.
Je dois au préalable préciser avec insistance que tout ce qui sera dit dans cette pièce est ultra-confidentiel. Toute allusion même à cette réunion vous est dorénavant
interdite. Vous comprendrez je pense limportance de tout cela ultérieurement.
Je rétorquais :
De quoi sagit-il au juste ? Vous me kidnappez, menfermez dans cette pièce, me menacez presque ! Pouvez-vous en arriver au fait.
Je crois que vous exagérez un peu les faits et je préfère croire que vous êtes ici de vous-même dans un souci de coopération, mais limportance de ce qui se passe
nécessite toutes ces précautions. Je vous serai reconnaissant de simplement répondre aux questions que nous allons vous poser.
Un silence épais suivi. La femme nommée Stone ajusta ses lunettes, ouvrit un dossier de cuir sombre disposé devant elle et commença :
Monsieur Jarvic, pouvez-vous nous dire depuis combien de temps vous connaissez Théo Madern ?
Une dizaine dannées.
Comment l'avez-vous connu ?
Je lavais rencontré au cours dun projet de coopération entre mon laboratoire et sa société. Je travaillais alors à San Francisco dans la programmation. Tout
de suite jai été impressionné et trois mois après jai démissionné et intégré son équipe. Je ne lai jamais regretté. Ces dernières années ont été les plus
excitantes et productives de ma vie. Nous avions fini par devenir assez proches, amis même dans un sens.
Quel genre dhomme était-ce selon vous ?
Quel genre dhomme ? Simple, travailleur, passionné par ce quil faisait, toujours avec une nouvelle idée.
Aviez-vous des contacts non professionnels.
Avec Théo tout était professionnel. Jai souvent été chez lui et il est venu chez moi plus rarement. Il aimait beaucoup la musique et allait fréquemment au
concert ou à lopéra ; je lai accompagné à plusieurs reprises.
Avait-il parfois des comportements étranges ou inhabituels ?
Théo ? Mon dieu non ! Cétait quelquun sans doute pudique, qui ne se livrait guère, parfois un peu distrait comme je pense beaucoup de chercheur, mais étrange :
non. Pourquoi cette question ?
Le type âgé ignora la remarque et enchaîna :
Rien dans son comportement ne vous a donc jamais intrigué ? Réfléchissez bien : des manies, des comportements qui vous auraient surpris ?
Non je ne vois pas.
Madame Stone repris la parole :
Il ne sest jamais livré à des confidences, à des allusions ?
Mais non ! Quelles allusions ? Vraiment je ne vois pas.
Avait-il des amis, des personnes quil aurait vues régulièrement en dehors de son travail ?
Assez peu. En fait il mavait présenté une ou deux personnes, mais je ne crois pas que cétaient des relations suivies.
Vous souvenez-vous de leurs noms ?
Certainement pas. Des amateurs dopéra, des écrivains il me semble.
Lui connaissiez-vous des relations féminines ?
Je réfléchis rapidement :
Pas vraiment. Je lai bien vu quelquefois avec des femmes quil semblait bien connaître mais je ne sais pas quel était leur degré dintimité ; cétait sa vie privée
après tout et je ne vois pas
Cela ne vous a jamais étonné ; cétait plutôt un bel homme, riche et célèbre.
Ma fois, je nétais pas continuellement avec lui et son rythme de vie était peu propice à des relations suivies.
Dehors la pluie avait cessé et le soleil donnait maintenant largement dans la pièce vitrée au travers des stores. Javais chaud. Combien de temps cet interrogatoire
allait-il continuer ? Ou voulaient-ils en venir ? Mais quavait donc fait Théo pour susciter une telle curiosité ? Une histoire despionnage sans doute ou quelque
chose de cet ordre.
Cette fois ce fut un des types des services spéciaux qui enchaîna. Il choisit un ton grave:
Monsieur Jarvic, nous sommes dans une situation difficile. Pour tout dire, difficile, très inhabituelle et bien embarrassante. Il marqua un temps et eu un coup
d'oeil circulaire à ses collègues, comme pour recueillir leur approbation. Connaissez-vous la cause du décès de votre ami ?
Oui, une histoire cardiaque daprès ce que lon ma dit.
Il contempla un long moment son stylo puis reprit :
A votre avis que représente actuellement la robotique pour un pays comme le notre ?
Sur le plan économique vous voulez dire ?
Economique, scientifique, militaire.
Comment répondre à cela ? Des sommes colossales, des emplois par milliers, une modification en profondeur des comportements. La révolution de la cybernétique
a eu plus dimpact en quelques années que sans doute lindustrialisation ou la découverte du feu !
Et dans le domaine militaire ?
Je connais les nombreux projets en cours. Je sais aussi que Théo sétait toujours opposé à ce type dapplication ; sans doute allez-vous me demander de le
faire maintenant à sa place.
Le problème nest pas là. Il est, disons, plus fondamental. Monsieur Jarvic, considérez-vous que Théo, je veux dire monsieur Madern, a été le principal
inventeur de la robotique moderne ?
Le principal inventeur ? Vous plaisantez ! Il est linventeur, le concepteur, le théoricien. Sans lui nous en serions encore à linformatique de nos grands-pères
et lintelligence artificielle serait restée dans les romans de science-fiction ! Les robots, cest lui ! Les Trois Lois cest lui ! Ne comprenez-vous pas que
nous sommes tous de petits garçons comparés à cet homme ! Ne comprenez-vous pas quil sest agit dun génie comme il en existe un tous les demi-millénaires !
Que grâce à lui une nouvelle aire de développement et délévation a commencé pour lhumanité !
Je métais échauffé et javais monté le ton. Mais disséquer de façon aussi triviale la vie dun des plus grands esprits de notre temps finissait par mexaspérer.
Le silence régnait dans la pièce. Les visages de mes interlocuteurs me parurent tout à coup plus sombres. Victor Mashiura se leva lentement et vint vers moi. Gravement
il posa sa main sur mon épaule et dit dune voix sourde :
Cest bien ce que nous pensions. Voulez-vous me suivre, jaimerai vous montrer quelque chose ?
Je me levais et plus perplexe que jamais et me laissais guider. De nouveau des couloirs et des portes gardées, puis un ascenseur qui atteignit ce qui me semblait
être un deuxième ou troisième sous-sol.
Sans un mot Mashiura savança vers une porte métallique massive encadrée par deux hommes armés. Il introduisit sa carte magnétique dans le lecteur incorporé, tapa un code
et la porte pivota avec un léger chuintement. Après un clignotement les néons diffusèrent une lumière blafarde sur les murs blancs et japerçus au centre de la
pièce une table métallique recouverte dun simple drap blanc. Je frémis et regardais Mashiura. Celui-ci fixait la forme allongée sous le linceul. Je parvins à articuler :
Madern ?
Il acquiesça simplement dun signe de tête.
Mais que fait-il là ?
Sans me regarder et comme à regret Mashiura parla lentement :
Il nest pas mort dune crise cardiaque.
Que lui est-il arrivé ? Un accident ?
En fait il nest mort ni de maladie ni daccident.
Il sétait approché du corps et avait retiré le haut du linceul. Théo était là. Mais sans la rigidité et la pâleur que je redoutais. Il paraissait dormir,
paisible derrière ses paupières closes, un léger sourire sur les lèvres. Mashiura dégagea dune main une partie du scalp de la région temporale ou une incision
avait été effectuée. Là, à la place du relief osseux, une surface lisse et polie luisait dun éclat métallique étrange.
Selon les premières analyses il semble que la curieuse pile atomique qui lui servait de source dénergie se soit brutalement arrêtée de fonctionner il y a 72 heures.
Son cerveau quantique ny a pas résisté.
Il se tourna enfin vers moi et me regarda dans les yeux :
Votre ami était un robot monsieur Jarvic.
Jai tenté de poursuivre luvre de Théo. Jespère y être parvenu. Mais après tout je ne suis quun homme. Et depuis toutes ces années, tous les jours, la même question me taraude : si Madern a inventé les Robots, qui a inventé Madern ?

Lecture aléatoire
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